Perdu nuit blanche à la gaitée lyrique à paris !

nuit à la gaitée lyrique

Enfin le graal tant attendu se profile à portée de pieds cloquès. Après 2h30 à patasser sous la colère d’éole et une pluie de déluge, la porte de cette nuit blanche, tant convoitée, se matérialise enfin.
2h30
à piétiner autour de ce temple d’art numérique parisien ; à défaut de distanciation, ça crée des liens avec les parapluies voisins ! Tiens, la voisine bosse au voilier d’art du bois et nous explique leur technique de gestion de la foule. Jamais cela n’arriverait avec Bernard, il aime trop l’art et connaît la valeur client.

A cette heure, les familles ont depuis longtemps regagné leur cocon et la majorité des tempes grisonnantes a déserté, laissant place à la jeunesse. Entre 2 bourrasques, on discerne, des parisiens mais aussi nombre de touristes d’ici et de beaucoup plus loin. Il est minuit trente et on est encore quelques centaines lorsque la rumeur enfle dans cette auberge espagnole qui quadrille la gaitè. On n’y croit pas ! Ils sont mieux organisés que cela ! On nous aurait prévenu !
Même chez leclerc la caissière sait gérer la file d’attente de sa caisse
quand elle va fermer.
Et pourtant, en approchant de la porte,
trempés jusqu’au dernier atome, la nouvelle tant redoutée nous guillotine ; d’une voix aussi enjouée que l’architecture soviétique, 3 employés inconscients, aboient : « désolé msieur dame il est minuit trente, c’est fermé » ; pendant que les molosses de la sécurité transforment l’entrée en camp retranché. Sait-on jamais, des fois que ce troupeau affamés de culture entre de force pour vandaliser de ses yeux les œuvres tant vantées…

À l’heure où le pays va dépenser des millions en psy pour aider les trauma post covid, on ne semble pas savoir ici que l’Art peut aussi être un remède au mal être !

Pourquoi piétiner cette jeunesse qui a fait preuve de patience, de volonté et de discipline en balayant leur attrait pour l’art d’un tour de clé. Est ce que réagir en ouvrant 1 ou 2 heures en plus aurait mis en péril le budget ou l’organisation de cette structure. La réactivité ne serait elle que l’apanage du privé ?

Et quid de cette jeunesse désenchantée qui frémit à peine quand l’élite de l’art subventionné leur fait un doigt d’honneur au milieu de la nuit. Ira t’elle sanctionner en désétoilant la gaité sur les réseaux, à défaut de manifester devant portes closes ?

Messieurs dames, les administrateurs de la gaitè désenchantée, venez donc à la rencontre de plasticien(e)s que je connais qui usent de leur temps, de leur énergie et même de leur argent, en achat d’arduino ou de pinceaux, pour présenter au public leurs œuvres dans des expo où ils jettent toutes leurs tripes et leur cœur ; certes pas dans les mastodontes culturels qui monopolisent les budgets, mais ici et là, au grès des lieux d’accueil. Et eux sont reconnaissants. Ils remercient les visiteurs de s’être déplacés pour voir leurs œuvres ; quitte à rester 2 heures de plus, pour ne laisser personne derrière la porte.

Voilà, n’étant pas parisien, je ne saurais dire si vous êtes pire ou meilleur que d’autres. Et je suis bien conscient que plusieurs milliers de curieux ont dû pouvoir festoyer avec votre art éclairé. Mais voilà vous m’avez volé mon rêve de leds. Mari et assistant d’une plasticienne provinciale nous avions fait le déplacement pour passer une nuit fête d’art et d’émotion et qui, au final, se finira dans la colère, l’humiliation et l’humidité poisseuse.

Et ne me dites surtout pas à l’année prochaine !

Lau

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